Le BIR, une unité d’élite camerounaise au cœur de la lutte antiterroriste

Le Cameroun se distingue de nombreux pays d’Afrique dans sa lutte contre le terrorisme grâce au bataillon d’intervention rapide (le BIR). L’Histoire du BIR puise dans les menaces spécifiques à la région, et les solutions que les autorités camerounaises ont mises en place afin d’offrir une réponse ferme et adaptée.

Lors de sa formation en 1999, son but est de s’opposer essentiellement aux activités de brigandage des coupeurs de routes dans le Nord du pays. Cette lutte contre le crime va trouver son apogée lors de la lutte contre la piraterie maritime en 2008 dans le Golfe de Guinée. Grâce au BIR, et alors même que les voisins du Cameroun se trouvent en difficultés face à ce phénomène, l’espace maritime camerounais retrouve sa tranquillité.

En ayant fait ses preuves, le BIR est parvenu à se doter d’une réputation qui dépasse désormais largement les frontières du pays, et sa capacité à lutter contre le terrorisme et le banditisme en fait désormais un motif de fierté de la population camerounaise.

Son efficacité se fonde sur deux socles fondamentaux. Tout d’abord, le bataillon a bénéficié d’une formation bénéficiant d’un encadrement des meilleurs professionnels de la sécurité venus du monde entier. A ce titre, les méthodes d’entraînement du BIR n’ont rien à envier aux unités d’élite les plus réputées de la planète. Ensuite le BIR bénéficie d’un matériel moderne et efficace afin de faire face aux défis militaires et humanitaires auxquels il est confronté dans le cadre de ses missions.

En effet, l’autre spécificité du BIR réside dans sa double casquette, à la fois dans le domaine de la sécurité et de l’assistance aux populations.

Ainsi, lors de ces missions militaires dans la lutte contre Boko Haram ou les séparatistes Ambazoniens, la volonté de lutte contre le terrorisme est systématiquement associée à l’apport d’une aide humanitaire précieuse et indispensable aux citoyens camerounais. Ces derniers sont à la fois victime de la répression des mouvements terroristes, qui kidnappent, tuent, violent, rançonnent et mutilent, et des répercussions humanitaires, les privant de nourritures et de médicaments.

Il n’est ainsi pas rare de voir le BIR se substituer aux ONG dans le difficile travail de secours aux populations, en s’appuyant sur la logistique militaire pour apporter le matériel et les vivres indispensables à la survie des victimes du terrorisme.

Pour les Camerounais, le bataillon d’intervention rapide est devenu plus qu’une unité spéciale, mais aussi le symbole d’un état portant secours à sa population et assistance aux plus faibles, tout en leur assurant la sécurité.